Tatoueurs : artistes ou artisans ? Part. I

Un article qui fait mal à la tête, alors on vous fait la lecture ci-dessous
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PINCETTES (on en prend jamais assez) : Cet article n’a pas vocation à être pris pour vérité générale, mais il est le fruit de plusieurs mois de réflexion, d’échanges et de recherches approfondies. Je tiens à rappeler que tout le monde est légitime dans sa pratique, même si votre vision va à l’encontre de la mienne. 

Nous ne souhaitons pas nous enfermer dans «l’ignorance volontaire de ce qui semble étranger à nos préférences, ou à ne discuter qu’à l’intérieur des mêmes cercles», n’hésitez pas à venir nous donner vos opinions et perceptions - constructives - du sujet en commentaire, si vous avez lu l’article dans son intégralité, et ce, même si vous êtes extérieurs au monde du tatouage ou des arts. 


L’explosion sans précédent de la pratique du tatouage en Occident a entraîné l’utilisation courante du mot “artiste” pour désigner les tatoueurs - qui se désignent souvent eux-mêmes comme “artistes-tatoueurs”. Le S.N.A.T (Syndicat National des Artistes Tatoueurs) milite d’ailleurs activement pour la reconnaissance des praticiens en tant que tel par l'État.

Etre considéré en tant que tel


Il me paraît important de vous fournir les clés nécessaires afin, d’une part, de comprendre pourquoi le sujet est aussi épineux et houleux dans ce métier, et d’autre part, pour vous permettre d’approfondir - si ce n’est pas déjà le cas - votre perception du tatouage et celle des enjeux qu'on ne voit pas au premier coup d'oeil. En effet, on a peut-être tendance à se hâter à qualifier tous les tatoueurs d’artistes, au vu des différentes pratiques au sein du métier. À quel moment peut-on définir quelqu’un comme artiste, et sa production comme œuvre dans le cadre du tatouage ? Quelle est la part d’artisanat dans cette pratique ? Quels sont les enjeux de cette pratique en Occident ? 


Dans quelles mesures un tatouage peut-il relever de l’artistique ou de l’artisanal ? Et par extension à quel moment la qualification d’artiste ou d’artisan est-elle pertinente pour les tatoueurs ? 

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